Octobre 2001
En France, les échanges électroniques entre le médecin et ses patients n’ont pas dépassé le stade anecdotique. Les outils sécurisés existent, mais on attend toujours le déclic qui favoriserait l’envolée des échanges.
De l’autre côté de l’Atlantique, la relation se porte mieux. Une étude récente menée au Texas et publiée dans “ The Journal of Family Practice ” signale que plus de 50% des patients interrogés ont déclaré avoir accès à la messagerie électronique. Leurs attentes concernent le renouvellement des ordonnances, les conseils “ non urgents ” et la communication des examens de laboratoire effectués en routine.
A partir de l’expérience d’un médecin généraliste français qui s’est très tôt investi dans les échanges électroniques avec ses patients, il est possible de dégager les tendances suivantes :
- les patients n’expriment aucune crainte quant à la confidentialité des échanges ; en dehors des sujets les plus intimes, ils exposent assez facilement leurs “ petites misères ”, notamment dans des espaces de débat où ils sont facilement identifiables ;
- les patients apprécient la messagerie électronique pour le gain de temps qu’elle leur procure et l’économie d’une consultation qu’elle leur fait éventuellement réaliser ; en revanche, il n’est pas certain que le médecin s’y retrouve ni en terme de gain de temps ni en terme économique ;
- le “ petit conseil ” par courrier électronique demande du temps et parfois des échanges successifs avec le correspondant ; il n’est pas certain, à ce moment la que le téléphone ne soit pas un outil mieux adapté.
Les recommandations au sujet des échanges médecin-patient ne manquent pas.
Aux Etats-Unis, on est resté très technique. L’American Medical Association conseille aux praticiens :
- de préciser leurs délais de réponse ;
- de donner leurs instructions sur le “ bon ” mode d’emploi de la messagerie ;
- d’informer les patients de l’éventuelle conservation des messages dans leur dossier médical ;
- d’obtenir le consentement des patients avant d’échanger des messages avec eux.
En France, le Conseil de l’Ordre :
- interdit de réclamer des honoraires pour un échange épistolaire électronique ;
- souhaite que la confidentialité des échanges soit assurée de façon impérative ;
- recommande de ne pas donner d’avis sans un examen clinique préalable (“l’information, le conseil, l’avis et la prescription d’ordre personnalisé donnés par un médecin sur Internet nécessitent toujours une relation clinique préalable avec le patient ”).
Aujourd’hui, dans l’Hexagone, les premiers balbutiements de la relation médecinpatient par mail interposé confinent au mutisme.
Demain, quand la baisse de la démographie médicale produira ses premiers effets et que les patients revendiqueront leurs “ droits à l’information ”, la relation médecin patient par mail interposé trouvera peut-être son second souffle.
De l’autre côté de l’Atlantique, la relation se porte mieux. Une étude récente menée au Texas et publiée dans “ The Journal of Family Practice ” signale que plus de 50% des patients interrogés ont déclaré avoir accès à la messagerie électronique. Leurs attentes concernent le renouvellement des ordonnances, les conseils “ non urgents ” et la communication des examens de laboratoire effectués en routine.
A partir de l’expérience d’un médecin généraliste français qui s’est très tôt investi dans les échanges électroniques avec ses patients, il est possible de dégager les tendances suivantes :
- les patients n’expriment aucune crainte quant à la confidentialité des échanges ; en dehors des sujets les plus intimes, ils exposent assez facilement leurs “ petites misères ”, notamment dans des espaces de débat où ils sont facilement identifiables ;
- les patients apprécient la messagerie électronique pour le gain de temps qu’elle leur procure et l’économie d’une consultation qu’elle leur fait éventuellement réaliser ; en revanche, il n’est pas certain que le médecin s’y retrouve ni en terme de gain de temps ni en terme économique ;
- le “ petit conseil ” par courrier électronique demande du temps et parfois des échanges successifs avec le correspondant ; il n’est pas certain, à ce moment la que le téléphone ne soit pas un outil mieux adapté.
Les recommandations au sujet des échanges médecin-patient ne manquent pas.
Aux Etats-Unis, on est resté très technique. L’American Medical Association conseille aux praticiens :
- de préciser leurs délais de réponse ;
- de donner leurs instructions sur le “ bon ” mode d’emploi de la messagerie ;
- d’informer les patients de l’éventuelle conservation des messages dans leur dossier médical ;
- d’obtenir le consentement des patients avant d’échanger des messages avec eux.
En France, le Conseil de l’Ordre :
- interdit de réclamer des honoraires pour un échange épistolaire électronique ;
- souhaite que la confidentialité des échanges soit assurée de façon impérative ;
- recommande de ne pas donner d’avis sans un examen clinique préalable (“l’information, le conseil, l’avis et la prescription d’ordre personnalisé donnés par un médecin sur Internet nécessitent toujours une relation clinique préalable avec le patient ”).
Aujourd’hui, dans l’Hexagone, les premiers balbutiements de la relation médecinpatient par mail interposé confinent au mutisme.
Demain, quand la baisse de la démographie médicale produira ses premiers effets et que les patients revendiqueront leurs “ droits à l’information ”, la relation médecin patient par mail interposé trouvera peut-être son second souffle.