SFMG - Société Française de Médecine Générale

Juin 2012 Observance et médecine générale : peut-on dépister les problèmes d’observance chez les patients atteints de pathologies chroniques ?
Thèse soutenue le 14 juin 2012 à Versailles - St Quentin-en-Yvelines sous la direction de Pascal CLERC

RESUME

Position du problème :
L’observance thérapeutique est le plus souvent estimée à 50% pour les pathologies chroniques. Elle est la cause d’une diminution des effets thérapeutiques, de iatrogénie, d’une augmentation de morbi-mortalité, et d’interventions coûteuses. En pratique les médecins évaluent difficilement l’observance de leurs patients.

Objectif :
A partir d’une méta-analyse, l’objectif de cette étude est de proposer aux médecins traitants un court questionnaire de dépistage de l’observance.

Méthodes :
Méta-analyse à partir des mots clés suivants : observance, maladies chroniques, information, relation médecin malade.
Construction d’un questionnaire à partir de la méta-analyse pour dépister la non observance proposé à 870 médecins de la SFMG pour qu’ils choisissent les questions les plus précises, pertinentes et faisables.

Résultats :
L’âge, le genre, les facteurs socio-démographiques n’influencent pas l’observance. Les croyances des patients sont assez déterminantes. Les facteurs de mauvaise observance sont le célibat, la pauvreté, les maladies chroniques, et psychiatriques, une ordonnance complexe, une fréquence élevée des prises, les effets secondaires, et le coût élevé du traitement. Les déterminants de la bonne observance sont la gravité de la pathologie et l’intensité des symptômes, la forme galénique adaptée, l’efficacité du médicament, une durée courte du traitement, la bonne connaissance de l’ordonnance, une relation amicale et empathique du médecin, de partenariat, et enfin un médecin convaincu et disponible. L’observance reste difficile à mesurer du fait de l’absence de méthode gold standard. La mesure la plus citée est le questionnaire.
Le résultat du test du questionnaire a permis de ressortir 9 questions. Elles concernent l’arrêt du traitement, le nombre de médicaments, et les difficultés de prise.

Conclusion :
Avec 9 questions il est possible de dépister la non observance. Il reste à les tester par une étude de faisabilité auprès des patients. Les recommandations peuvent être utilisées pour des formations pluridisciplinaires et à des fins d’éducation thérapeutique.

Mots-clés : observance, maladies chroniques, information, relation médecin malade et médecine générale.
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