Avril 2015
Objectif :
Déterminer, par une source différente de l'Assurance maladie, si l’instauration d'un dispositif d’incitations financières dans la convention médicale de 2011 (Rémunération sur Objectifs de Santé Publique -ROSP -) avait entraîné des changements dans les pratiques des médecins généralistes en soins ambulatoires.
Matériels et méthode :
Il s’agissait d’une étude descriptive, déclarative et prospective, conduite selon une méthode quantitative du 26-06-2013 au 5-09-2013. Un questionnaire explorant les différents champs de la ROSP et les modifications comportementales induites a été adressé par courrier électronique aux médecins généralistes inscrits sur la liste des contacts de la Société Française de Médecine Générale et n’ayant pas refusé la ROSP.
Résultats : Sur 9220 médecins contactés, 512 ont répondus et 479 questionnaires ont été analysés. La répartition des médecins, 68% d’hommes avec 66% exerçant en cabinet de groupe, correspondait au niveau national. Les jeunes installés étaient sous représentés. Si 93% des répondants utilisaient déjà l'informatique, un tiers des réfractaires (7%) ont déclaré s'être équipés grâce à la ROSP. Sur les 22% de médecins ne disposant pas d'un logiciel d’aide à la prescription, 32% se sont équipés. Sur les 19% ne disposant pas d'un logiciel métier « ROSP compatible », 28% ont déclaré vouloir changer d'équipement. L’indicateur concernant la synthèse annuelle, les a conduit à s’interroger sur la pertinence de leur logiciel (56%) ou sur l’amélioration de la tenue de leurs dossiers (60%). Elle a poussé 68% des praticiens à optimiser leur activité de prévention. En termes de prescription, 38% ont diminué celle des vasodilatateurs, benzodiazépines et antibiotiques ou 11% l’envisageaient. Onze pour-cent envisageaient de privilégier la prescription des génériques. Elle était sans influence sur l’instauration de plages de consultations sans rendez-vous et sur l’accès aux handicapés. Enfin, 29% estimaient que la ROSP était insuffisante et devrait représenter entre 15 et 30% du chiffre d’affaire pour induire un changement.
Conclusion :
La ROSP semble avoir induit des changements dans les pratiques des professionnels. Cependant, son montant constitue déjà un obstacle pour 29% des répondants et sera sans doute un frein pour la progression des indicateurs notamment ceux liés à l’organisation des cabinets.
Mots clés : sécurité sociale, incitations financières, médecins généralistes, changement des pratiques, informatique
Déterminer, par une source différente de l'Assurance maladie, si l’instauration d'un dispositif d’incitations financières dans la convention médicale de 2011 (Rémunération sur Objectifs de Santé Publique -ROSP -) avait entraîné des changements dans les pratiques des médecins généralistes en soins ambulatoires.
Matériels et méthode :
Il s’agissait d’une étude descriptive, déclarative et prospective, conduite selon une méthode quantitative du 26-06-2013 au 5-09-2013. Un questionnaire explorant les différents champs de la ROSP et les modifications comportementales induites a été adressé par courrier électronique aux médecins généralistes inscrits sur la liste des contacts de la Société Française de Médecine Générale et n’ayant pas refusé la ROSP.
Résultats : Sur 9220 médecins contactés, 512 ont répondus et 479 questionnaires ont été analysés. La répartition des médecins, 68% d’hommes avec 66% exerçant en cabinet de groupe, correspondait au niveau national. Les jeunes installés étaient sous représentés. Si 93% des répondants utilisaient déjà l'informatique, un tiers des réfractaires (7%) ont déclaré s'être équipés grâce à la ROSP. Sur les 22% de médecins ne disposant pas d'un logiciel d’aide à la prescription, 32% se sont équipés. Sur les 19% ne disposant pas d'un logiciel métier « ROSP compatible », 28% ont déclaré vouloir changer d'équipement. L’indicateur concernant la synthèse annuelle, les a conduit à s’interroger sur la pertinence de leur logiciel (56%) ou sur l’amélioration de la tenue de leurs dossiers (60%). Elle a poussé 68% des praticiens à optimiser leur activité de prévention. En termes de prescription, 38% ont diminué celle des vasodilatateurs, benzodiazépines et antibiotiques ou 11% l’envisageaient. Onze pour-cent envisageaient de privilégier la prescription des génériques. Elle était sans influence sur l’instauration de plages de consultations sans rendez-vous et sur l’accès aux handicapés. Enfin, 29% estimaient que la ROSP était insuffisante et devrait représenter entre 15 et 30% du chiffre d’affaire pour induire un changement.
Conclusion :
La ROSP semble avoir induit des changements dans les pratiques des professionnels. Cependant, son montant constitue déjà un obstacle pour 29% des répondants et sera sans doute un frein pour la progression des indicateurs notamment ceux liés à l’organisation des cabinets.
Mots clés : sécurité sociale, incitations financières, médecins généralistes, changement des pratiques, informatique