Juin 2012
Thèse soutenue le 14 juin 2012 à Versailles - St Quentin-en-Yvelines
CONCLUSION
L’étude que nous avons menée avec ces variables sur la base de données de l’OMG nous apporte plusieurs réponses importantes à notre question.
1) Les médecins généralistes sont bien les médecins de référence des pathologies aigues avec en moyenne au moins 0,5 RC dit aigu par consultation, mais pour des patients qui consultent également pour d’autres problèmes, notamment chroniques.
2) Le poids des consultations avec des RC aigus est stable au cours du temps.
3) Le nombre de RC abordés lors d’une consultation de médecine générale augmente graduellement avec l’âge sauf aux âges extrêmes.
4) Avec l’âge avançant, les RC dits chroniques ont une part de plus importante et les RC aigus une part de moins en moins importante dans une consultation de médecine générale. On observe l’effet inverse chez les plus jeunes.
5) En 15 ans, le poids des autres problèmes ne cesse d’augmenter : de 1,8 à 2,2 RC en moyenne par consultation (notamment plus chronique avec le vieillissement de la population et plus de demandes administratives) alors que le poids de l’aigu est stable.
6) Les consultations actuelles sont donc plus lourdes, plus complexes, plus difficiles.
Les consultations à RC multiples cristallisent le ressenti de difficulté des médecins généralistes et amènent à deux réflexions.
1) Les consultations à RC multiples sont une spécificité de la médecine générale, elles sont sources de nombreuses difficultés pour le médecin et exigent un « savoir pratique » adapté afin de gérer au mieux les problèmes rencontrés. La principale difficulté liée aux consultations à RC multiples est la nécessité pour le médecin de structurer la consultation et de hiérarchiser les demandes du patient afin de ne pas opter pour une prise en charge optimale et globale du malade. Il existe une relative absence de formation des médecins généralistes à la gestion et à la prise en charge des difficultés liées à ces consultations, et plus particulièrement une absence de formation sur la hiérarchisation des demandes du patient et sur la structuration des consultations à RC multiples. Aborder les caractéristiques et les difficultés de ces consultations durant les enseignements du 3ième cycle des études médicales, et durant les FMC si le médecin en ressent le besoin, permettrait d’aider les médecins généralistes à affronter des situations vécues parfois comme difficiles et compliquées.
2) Les consultations à RC multiples sont un aspect connu de notre profession, « la gestion simultanée de problèmes de santé aigus et chroniques » entrant dans la définition de la médecine générale. Pourtant, elles ne font l’objet d’aucune reconnaissance auprès de l’assurance maladie en dehors des consultations pédiatriques pour lesquelles une majoration d’honoraires est possible, une consultation de médecine générale reste identique au regard de la sécurité sociale quelque soient son contenu, sa durée et sa difficulté ressentie par le médecin.
Ce travail permet de s’interroger sur la pertinence du système de paiement à l’acte des prestations de santé dans sa forme actuelle. Ce dernier ne semble pas être en adéquation avec les caractéristiques de la médecine générale définies par la WONCA, et semble favoriser la prise en charge des pathologies et non celle des personnes.
Ce travail met l’accent sur le profil évolutif des consultations de médecine générale et de l’augmentation attendue de leurs complexités compte tenue de l’augmentation des demandes dites chroniques ou autres qu’aigues. Ces demandes peuvent être multiples et diverses, sans lien les unes avec les autres, et doivent être traitées dans un temps de consultation parfois limité par une charge de travail importante. Mais c’est aussi cette diversité scientifique, médicale et humaine, associé à une remise en question permanente, et une proximité avec le patient qui font de la médecine générale une profession passionnante et enrichissante pour celui qui l’exerce.
CONCLUSION
L’étude que nous avons menée avec ces variables sur la base de données de l’OMG nous apporte plusieurs réponses importantes à notre question.
1) Les médecins généralistes sont bien les médecins de référence des pathologies aigues avec en moyenne au moins 0,5 RC dit aigu par consultation, mais pour des patients qui consultent également pour d’autres problèmes, notamment chroniques.
2) Le poids des consultations avec des RC aigus est stable au cours du temps.
3) Le nombre de RC abordés lors d’une consultation de médecine générale augmente graduellement avec l’âge sauf aux âges extrêmes.
4) Avec l’âge avançant, les RC dits chroniques ont une part de plus importante et les RC aigus une part de moins en moins importante dans une consultation de médecine générale. On observe l’effet inverse chez les plus jeunes.
5) En 15 ans, le poids des autres problèmes ne cesse d’augmenter : de 1,8 à 2,2 RC en moyenne par consultation (notamment plus chronique avec le vieillissement de la population et plus de demandes administratives) alors que le poids de l’aigu est stable.
6) Les consultations actuelles sont donc plus lourdes, plus complexes, plus difficiles.
Les consultations à RC multiples cristallisent le ressenti de difficulté des médecins généralistes et amènent à deux réflexions.
1) Les consultations à RC multiples sont une spécificité de la médecine générale, elles sont sources de nombreuses difficultés pour le médecin et exigent un « savoir pratique » adapté afin de gérer au mieux les problèmes rencontrés. La principale difficulté liée aux consultations à RC multiples est la nécessité pour le médecin de structurer la consultation et de hiérarchiser les demandes du patient afin de ne pas opter pour une prise en charge optimale et globale du malade. Il existe une relative absence de formation des médecins généralistes à la gestion et à la prise en charge des difficultés liées à ces consultations, et plus particulièrement une absence de formation sur la hiérarchisation des demandes du patient et sur la structuration des consultations à RC multiples. Aborder les caractéristiques et les difficultés de ces consultations durant les enseignements du 3ième cycle des études médicales, et durant les FMC si le médecin en ressent le besoin, permettrait d’aider les médecins généralistes à affronter des situations vécues parfois comme difficiles et compliquées.
2) Les consultations à RC multiples sont un aspect connu de notre profession, « la gestion simultanée de problèmes de santé aigus et chroniques » entrant dans la définition de la médecine générale. Pourtant, elles ne font l’objet d’aucune reconnaissance auprès de l’assurance maladie en dehors des consultations pédiatriques pour lesquelles une majoration d’honoraires est possible, une consultation de médecine générale reste identique au regard de la sécurité sociale quelque soient son contenu, sa durée et sa difficulté ressentie par le médecin.
Ce travail permet de s’interroger sur la pertinence du système de paiement à l’acte des prestations de santé dans sa forme actuelle. Ce dernier ne semble pas être en adéquation avec les caractéristiques de la médecine générale définies par la WONCA, et semble favoriser la prise en charge des pathologies et non celle des personnes.
Ce travail met l’accent sur le profil évolutif des consultations de médecine générale et de l’augmentation attendue de leurs complexités compte tenue de l’augmentation des demandes dites chroniques ou autres qu’aigues. Ces demandes peuvent être multiples et diverses, sans lien les unes avec les autres, et doivent être traitées dans un temps de consultation parfois limité par une charge de travail importante. Mais c’est aussi cette diversité scientifique, médicale et humaine, associé à une remise en question permanente, et une proximité avec le patient qui font de la médecine générale une profession passionnante et enrichissante pour celui qui l’exerce.