Juin 2019
Résumé
La relation médecin-patient a évolué d’un système paternaliste et biomédical vers un modèle autonomiste et bio-psycho-social. Le concept actuel, ACP (Approche Centrée sur le Patient) est largement inspiré des travaux de Carl Rogers sur l’écoute active.
Cette étude a été réalisée pour relever les impacts d’une initiation à l’écoute active sur les médecins généralistes. Il s’agissait d’une étude qualitative, basée sur des entretiens individuels semi-directifs. Ces entretiens ont été réalisés à l’aide d’un guide comportant une question « brise glace » et de cinq relances potentielles. Des médecins généralistes ayant été formés à l’écoute active à la SFMG ont été contactés pour la réalisation des entretiens.
L’échantillon étudié comportait 16 médecins généralistes exerçant en Ile de France, dans la région centre ou Rhône-Alpes-Côte d’azur. Les entretiens ont eu lieu entre février et septembre 2015. La saturation été atteinte lors du 11e entretien. Les médecins formés ont relevé des changements bénéfiques dans le vécu de leur métier, dans leur posture par rapport au patient, dans leur pratique médicale. Ils faisaient état d’une sensation de confort au travail après la formation alors qu’ils jugeaient leur métier contraignant, stressant et difficile. Les médecins formés évoquaient des consultations apaisées, une évolution de relation médecin-patient vers une relation de collaboration favorisant l’autonomie du patient. En termes de décision médicale, les médecins formés avaient l’impression de mieux appliquer leur savoir médical chez les patients devenus eux-mêmes plus observants. Ils font état d’une carence de formation à la communication lors de leur cursus initial, ce qui était d’ailleurs une des raisons pour laquelle ils ont participé à cette formation. Ils ont exprimé le regret de ne pas avoir été formés plus tôt. Compte tenu des effets bénéfiques rapportés, une initiation à l’écoute active devrait être proposée aux étudiants en DES de médecine générale et aux médecins généralistes.
Cette étude a été réalisée pour relever les impacts d’une initiation à l’écoute active sur les médecins généralistes. Il s’agissait d’une étude qualitative, basée sur des entretiens individuels semi-directifs. Ces entretiens ont été réalisés à l’aide d’un guide comportant une question « brise glace » et de cinq relances potentielles. Des médecins généralistes ayant été formés à l’écoute active à la SFMG ont été contactés pour la réalisation des entretiens.
L’échantillon étudié comportait 16 médecins généralistes exerçant en Ile de France, dans la région centre ou Rhône-Alpes-Côte d’azur. Les entretiens ont eu lieu entre février et septembre 2015. La saturation été atteinte lors du 11e entretien. Les médecins formés ont relevé des changements bénéfiques dans le vécu de leur métier, dans leur posture par rapport au patient, dans leur pratique médicale. Ils faisaient état d’une sensation de confort au travail après la formation alors qu’ils jugeaient leur métier contraignant, stressant et difficile. Les médecins formés évoquaient des consultations apaisées, une évolution de relation médecin-patient vers une relation de collaboration favorisant l’autonomie du patient. En termes de décision médicale, les médecins formés avaient l’impression de mieux appliquer leur savoir médical chez les patients devenus eux-mêmes plus observants. Ils font état d’une carence de formation à la communication lors de leur cursus initial, ce qui était d’ailleurs une des raisons pour laquelle ils ont participé à cette formation. Ils ont exprimé le regret de ne pas avoir été formés plus tôt. Compte tenu des effets bénéfiques rapportés, une initiation à l’écoute active devrait être proposée aux étudiants en DES de médecine générale et aux médecins généralistes.
Mots clés
Médecine générale, communication, relation médecin-patient, écoute active