Janvier 1986
Pour celui qui, comme moi, n'a jamais mis les pieds en Amérique, les sept heures du vol T.W.A. entre l'Aéroport Charles de Gaulle et Boston laissent libre cours à toutes sortes de considérations.
L’idée de prendre contact, sur place aux U.S.A., avec l’étude de FRAMINGHAM m'était venue cet été. La Société Française de Médecine Générale avait elle-même créé et fait fonctionner, depuis deux ans, avec l'aide matérielle du Laboratoire Spécia, un réseau national d'observation de l'hypertension traitée en médecine générale (tous traitements) chez les malades bon observant. La Direction de la Pharmacie, l'INSERM et d'autres partenaires, venaient de marquer un intérêt concret pour la pérennisation de cet observatoire national.
Or, dans la petite commune américaine de Framingham, non loin de Boston, se déroule depuis trente-cinq ans, une des plus passionnantes études jamais réalisées dans le monde sur l e s conditions d’apparition des malades cardiovasculaires, dans un échantillon cliniquement sain de la population.
Aujourd'hui, se succèdent les public at ions de cette équipe, et une suite passionnante de leur recherche est commencée par l'examen au long cours des enfants du groupe humain observé au départ, depuis 1949.
Il m'apparaissait important, à l'heure où nous nous engageons dans une étude au long cours de l'hypertension traitée , de connaître les gens , la philosophie , les méthodes, de ces pionniers américains, car ils furent l e s premiers , après la seconde guerre mondiale, à émettre l' i dé e et à démontrer que la recherche épidémiologique ne s'appliquait pas principalement aux maladies infectieuses e t à la diffusion de leurs agents , mais tout autant aux affections chroniques et à leurs facteurs étiologiques ou prédisposant.
Comme la médecine générale est un lieu où peuvent être saisies les affections chroniques à leur s stades encore inorganisés, nous pensons que notre discipline est un des lieux privilégiés pour ce type de recherches médicales Pour la même raison, elle est aussi un des lieux d'application où la médecine pourra faire usage des connaissances acquises dans une visée préventive qui représente, dans les ma l a d i e s chroniques , un des espoirs les plus rationnels de progrès collectifs.
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L’idée de prendre contact, sur place aux U.S.A., avec l’étude de FRAMINGHAM m'était venue cet été. La Société Française de Médecine Générale avait elle-même créé et fait fonctionner, depuis deux ans, avec l'aide matérielle du Laboratoire Spécia, un réseau national d'observation de l'hypertension traitée en médecine générale (tous traitements) chez les malades bon observant. La Direction de la Pharmacie, l'INSERM et d'autres partenaires, venaient de marquer un intérêt concret pour la pérennisation de cet observatoire national.
Or, dans la petite commune américaine de Framingham, non loin de Boston, se déroule depuis trente-cinq ans, une des plus passionnantes études jamais réalisées dans le monde sur l e s conditions d’apparition des malades cardiovasculaires, dans un échantillon cliniquement sain de la population.
Aujourd'hui, se succèdent les public at ions de cette équipe, et une suite passionnante de leur recherche est commencée par l'examen au long cours des enfants du groupe humain observé au départ, depuis 1949.
Il m'apparaissait important, à l'heure où nous nous engageons dans une étude au long cours de l'hypertension traitée , de connaître les gens , la philosophie , les méthodes, de ces pionniers américains, car ils furent l e s premiers , après la seconde guerre mondiale, à émettre l' i dé e et à démontrer que la recherche épidémiologique ne s'appliquait pas principalement aux maladies infectieuses e t à la diffusion de leurs agents , mais tout autant aux affections chroniques et à leurs facteurs étiologiques ou prédisposant.
Comme la médecine générale est un lieu où peuvent être saisies les affections chroniques à leur s stades encore inorganisés, nous pensons que notre discipline est un des lieux privilégiés pour ce type de recherches médicales Pour la même raison, elle est aussi un des lieux d'application où la médecine pourra faire usage des connaissances acquises dans une visée préventive qui représente, dans les ma l a d i e s chroniques , un des espoirs les plus rationnels de progrès collectifs.
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