SFMG - Société Française de Médecine Générale

Juin 2002 Berthier A.
Il est admis maintenant que les visites de pairs viennent en tête des interventions les plus efficaces pour améliorer les pratiques. Ceci découle sans doute du fait qu'il existe un champ d'activité similaire et un langage commun.
ans le groupe de pairs®, l'intervention de chacun des médecins généralistes renvoie les autres à leur propre pratique et les solutions abordées par le même angle et avec les mêmes contraintes, sont de ce fait transposables. L'enrichissement mutuel est rapide et il ne se limite pas au savoir mais concerne aussi le savoir-faire et le savoir-être. Il va au-delà de la consultation stricto sensu faisant appel aux connaissances de chacun dans des domaines généraux concourant à l'amélioration des soins :
• expériences personnelles vécues avec leurs dimensions bio-médicales, sociales, humaines… 
• connaissances de l'environnement médical (spécialistes, établissements, centre d'investigations complémentaires, acteurs paramédicaux et sociaux.),
• partage de résolution de problèmes qu'ils soient matériels (équipement du cabinet, informatique…) ou de recherche d'informations (experts, recherche Internet…).

Les conséquences positives sont multiples :
• amélioration de l'identité professionnelle, sentiment d'être conforme aux données actuelles de la science,
• confort intellectuel et ré-assurance permettant de prendre du recul par rapport aux problèmes quotidiens et de repérer les points importants noyés au milieu de la banalité,
• retombées évidentes pour les patients et à un niveau plus général en termes de santé publique.

Cette formation - évaluation n'est pas encore suffisamment exploitée. Différents axes d'améliorations ont été pointés :
• recensement à un niveau national des problèmes les plus fréquents et des questions restées sans réponse et qui pourront servir de point de départ
et d'orientation pour la FMC, 
• utilisation de ces groupes pour des recherches de type SEISME,
• indication dans les réponses des sources et des niveaux de preuves,
• méthodologie plus rigoureuse pour intégrer progressivement les Recommandations de bonnes Pratiques Cliniques (RPC) par l'introduction d'audits à partir de référentiels adaptés et acceptés par le groupe,
• des charges bien défini qui pourrait servir à valider ce fonctionnement en tant qu'évaluation à part entière par un organisme agréé (SFMG ?) aumême titre qu'une AGA donne un label de cohérence aux déclarations fiscales.

Au moment où les généralistes sont surchargés de travail, le groupe de pairs apparaît comme un moyen économique en temps et en énergie pour améliorer la qualité des pratiques. Il paraît même être le seul moyen, à l'heure actuelle, de décliner les RPC en référentiels pour des audits de pratique de façon pérenne.
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