Janvier 1990
Pour un médecin généraliste de ma génération la situation aujourd'hui détériorée de notre discipline, et le démantèlement de la médecine du soin au quotidien, apparaissent, par leurs irrationalités et l'aspect fatal de leur progression, comme pouvant être classés dans les catégories des catastrophes écologiques.
A l'heure où, à l'Université, dans les Institutions de Recherche et chez les gestionnaires, les graves conséquences de cet état de choses commencent à éveiller de l'intérêt il convient d'abord de démontrer et de créer les voies d'un possible redressement. Notre société scientifique s'y attache depuis bientôt deux décades avec, on le sait, un certain succès. Mais il faut aussi déceler les origines d'un tel fléau, car leur enracinement dans l'évolution socio-culturelle de nos sociétés pérennise le phénomène et transforme en sables mouvants le terrain où nous sommes contraints de poursuivre nos efforts. A cet égard la lecture du n° 74 (sept.88) de la revue dirigée par P. Bourdieu, les "ACTES DE LA RECHERCHE" en sciences sociales, qui est consacrée aux " Recherches sur la recherche ", apporte de précieux éléments de réponse.
Nous y relevons plusieurs articles d'une brûlante actualité tel celui de Terry Shinn " Hiérarchies des Chercheurs et Formes des Recherches", de Georges Weisz "Les Transformations de l'Elite Médicale en France ", d’E. Brian, M. Jaisson " Unités et Identités. Notes sur l'accumulation scientifique ", de D. Brenneis " A propos des Research Proposals ". Mais c'est le travail de M. Fournier, Y. Gingras, C. Mathurin " L'évaluation par les pairs et la définition légitime de la recherche" qui retiendra ici toute notre attention.
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