SFMG - Société Française de Médecine Générale

Mai 2018 Marie BOISNAULT

Résumé

Les médecins généralistes sont les premiers prescripteurs d’actes orthophoniques en France. L’orthophoniste ne peut exercer que sur prescription médicale. L’objectif de cette étude est de mesurer la connaissance des médecins généralistes sur les modalités de prescriptions de l’orthophonie. Nous avons réalisé une enquête auprès de 503 médecins généralistes et 152 internes en médecine générale sur le territoire français. Le questionnaire des médecins généralistes nous a permis de créer deux groupes : « les médecins connaissant les modalités de prescription de l’orthophonie » et « les médecins ne connaissant pas suffisamment ces modalités ». Nous avons étudié les caractéristiques qui différencient ces deux groupes. Notre test, validé sur une population d’expert, évalue cinq connaissances permettant de prescrire correctement l’orthophonie (l’obligation de prescription, les indications, le libellé de prescription, les âges de prise en charge, le remboursement).

La majorité des médecins généralistes n’a pas une connaissance suffisante des modalités de prescription de l’orthophonie. 82,3 % des médecins généralistes et 86,2 % des internes ont, d’après notre test, ont une connaissance globale insuffisante. L’âge, l’ancienneté du diplôme et le milieu d’exercice des médecins généralistes ont un impact significatif sur la qualité de leurs prescriptions orthophoniques. Notre étude montre que les connaissances des médecins généralistes sur la prescription orthophonique sont insuffisantes et ouvre donc les portes à une meilleure communication et un partage d’informations. Le travail de collaboration entre le
médecin généraliste et l’orthophoniste doit se poursuivre, se développer et se renforcer. Le guide de prescription créé en association avec Reagjir va dans le sens de cette collaboration.

MOTS-CLES
Médecin généraliste ; orthophoniste ; collaboration ; prescription ; connaissances ; formation

Summary

General practitioners are the first prescribers of speech therapist procedures in France. The speech therapist can only practice with a medical prescription. The objective of this study is to measure the knowledge of general practitioners concerning the methods of speech therapy prescriptions. We carried out a survey among 503 general practitioners and 152 interns in general medicine in France. The general practitioners’ questionnaire enabled us to create two groups: "doctors knowing enough about the prescription method of speech therapy" and "the doctors not knowing enough these methods". We have studied the characteristics that differentiate these two groups. Our test, validated by a population of experts, evaluates five areas of knowledge enabling to correctly prescribe speech therapy (the obligation of the prescription, the indications, the wording of prescription, the covering of medical costs age groups, the reimbursement).

The majority of general practitioners do not have sufficient knowledge of the prescribing methods of speech therapy. 82.3% of general practitioners and 86.2% of interns, according to our test, have overall insufficient knowledge. The age, the year of the diploma and the environment of the general practitioners’ practice all have a significant impact on the quality of their speech therapy prescriptions. Our study shows that general practitioners' knowledge of speech therapy prescription is insufficient and thus opens the door to better communication and information sharing. Collaborative work between the general practitioner and the speech therapist must continue, must develop and must strengthen. The prescription guide put together with Reagjir goes in this direction.

KEYWORDS
General practitioner; Speech Therapist ; collaboration ; prescription; knowledge ; training

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