Septembre 2004
Problématique
des médecins généralistes libéraux naïfs (n’ayant aucune expérience de structuration du dossier médical à l’aide de classifications) peuvent-ils,dans le cadre d’un observatoire thématique, utiliser en continu une classification praticienne pour structurer leur dossier médical ?
Conclusion
Dans le cadre de cette étude de faisabilité d’un observatoire de recueil continu thématique en médecine générale :
– une majorité (53%) des 26médecins généralistes libéraux «naïfs» s’est montrée capable d’utiliser en continu et à long terme une classification praticienne pour structurer leur dossier médical ;
– surtout, le tiers (35 %) d’entre eux ont débordé du cadre thématique initial pour s’approprier totalement la méthode et structurer spontanément l’ensemble de leur activité de soin à l’aide de cette classification.
La profession ayant fait la preuve de sa capacité à maîtriser les différents pôles de tels observatoires, la question de la généralisation de cette expérience à un plus grand nombre de thèmes, de régions et de praticiens de médecine générale est essentiellement celle de la pérennité des financements. Le projet SFMG-FAQSV national d’un réseau de recueil en continu de 400 médecins généralistes initié en 2004 sur 2 ans apporte une réponse transitoire à cette question, mais nul doute qu’elle se reposera, à terme, aux institutions concernées.
Cependant, le poids des représentations professionnelles, la finalité de la classification utilisée, la pertinence des outils informatiques et la place des professionnels doivent être pris en compte sur au moins 3 points :
– les généralistes libéraux expérimentateurs considéreraient aujourd’hui que leur responsabilité première s’exerce avant tout envers leurs patients, et principalement dans le domaine « directement utile » du soin et de la prévention. Partant de ce constat, les contraintes liées à l’exploitation épidémiologique des données médicales s’ajoutent à nombre d’autres contraintes subies par le médecin expérimentateur. Elles doivent donc être les plus transparentes possible pour favoriser l’acceptabilité et la continuité du recueil. En faciliter,
d’autant plus que le praticien connaît déjà un problème
majeur d’optimisation du temps de ses consultations.Dans ce sens, le Dictionnaire des résultats de consultation, facilement adopté dans cette étude par une majorité de praticiens inexpérimentés, se révèle expérimentalement un outil adapté ;
– nombre des logiciels médicaux actuellement diffusés en médecine générale sont sévèrement jugés par leurs utilisateurs, aussi bien en termes d’ergonomie générale que pour leur capacité à rendre compte de l’activité médicale.À titre d’exemple,au cours de l’étude, l’indice de satisfaction générale des investigateurs dans chacun de ces domaines n’a jamais dépassé 65%.Cette difficulté de l’« industrie
» informatique à travailler en partenariat avec la profession
pour élaborer des outils fonctionnels est un constat quotidien et rémanent depuis l’avènement de l’informatique médicale. Elle s’ajoute aux questions liées à l’optimisation et à la maintenance des matériels des praticiens et grève la structuration médicale des données de soin ;
– enfin, si les médecins généralistes libéraux expérimentateurs sont prêts à se mobiliser autour de la mise en place d’observatoires des pratiques, ils considèrent que la maîtrise d’oeuvre par un organisme professionnel reconnu est un point essentiel de leur adhésion.particulier, la contrainte la plus fondamentale est bien d’être compatible avec la prise en charge du patient,voire de la faciliter.
des médecins généralistes libéraux naïfs (n’ayant aucune expérience de structuration du dossier médical à l’aide de classifications) peuvent-ils,dans le cadre d’un observatoire thématique, utiliser en continu une classification praticienne pour structurer leur dossier médical ?
Conclusion
Dans le cadre de cette étude de faisabilité d’un observatoire de recueil continu thématique en médecine générale :
– une majorité (53%) des 26médecins généralistes libéraux «naïfs» s’est montrée capable d’utiliser en continu et à long terme une classification praticienne pour structurer leur dossier médical ;
– surtout, le tiers (35 %) d’entre eux ont débordé du cadre thématique initial pour s’approprier totalement la méthode et structurer spontanément l’ensemble de leur activité de soin à l’aide de cette classification.
La profession ayant fait la preuve de sa capacité à maîtriser les différents pôles de tels observatoires, la question de la généralisation de cette expérience à un plus grand nombre de thèmes, de régions et de praticiens de médecine générale est essentiellement celle de la pérennité des financements. Le projet SFMG-FAQSV national d’un réseau de recueil en continu de 400 médecins généralistes initié en 2004 sur 2 ans apporte une réponse transitoire à cette question, mais nul doute qu’elle se reposera, à terme, aux institutions concernées.
Cependant, le poids des représentations professionnelles, la finalité de la classification utilisée, la pertinence des outils informatiques et la place des professionnels doivent être pris en compte sur au moins 3 points :
– les généralistes libéraux expérimentateurs considéreraient aujourd’hui que leur responsabilité première s’exerce avant tout envers leurs patients, et principalement dans le domaine « directement utile » du soin et de la prévention. Partant de ce constat, les contraintes liées à l’exploitation épidémiologique des données médicales s’ajoutent à nombre d’autres contraintes subies par le médecin expérimentateur. Elles doivent donc être les plus transparentes possible pour favoriser l’acceptabilité et la continuité du recueil. En faciliter,
d’autant plus que le praticien connaît déjà un problème
majeur d’optimisation du temps de ses consultations.Dans ce sens, le Dictionnaire des résultats de consultation, facilement adopté dans cette étude par une majorité de praticiens inexpérimentés, se révèle expérimentalement un outil adapté ;
– nombre des logiciels médicaux actuellement diffusés en médecine générale sont sévèrement jugés par leurs utilisateurs, aussi bien en termes d’ergonomie générale que pour leur capacité à rendre compte de l’activité médicale.À titre d’exemple,au cours de l’étude, l’indice de satisfaction générale des investigateurs dans chacun de ces domaines n’a jamais dépassé 65%.Cette difficulté de l’« industrie
» informatique à travailler en partenariat avec la profession
pour élaborer des outils fonctionnels est un constat quotidien et rémanent depuis l’avènement de l’informatique médicale. Elle s’ajoute aux questions liées à l’optimisation et à la maintenance des matériels des praticiens et grève la structuration médicale des données de soin ;
– enfin, si les médecins généralistes libéraux expérimentateurs sont prêts à se mobiliser autour de la mise en place d’observatoires des pratiques, ils considèrent que la maîtrise d’oeuvre par un organisme professionnel reconnu est un point essentiel de leur adhésion.particulier, la contrainte la plus fondamentale est bien d’être compatible avec la prise en charge du patient,voire de la faciliter.
Mots clés
ORPA - réseau - DRC - personne âgée - observatoire - régional