J'étais en 3e année de médecine lorsque me fut offerte une biographie d' Ignace-Philippe Semmelweiss. L'histoire de ce médecin austro-hongrois me fascina. Curieux et opiniâtre, il n'eut de cesse de trouver l'étiologie des fièvres puerpérales avant de mettre au point une prévention efficace qu'une solide évaluation confirma. Il se heurta aux paradigmes scientifiques de son temps et à l'autorité des mandarins en place : son travail comme son intelligence ne furent reconnus qu'après sa mort.
Quelques années plus tard, j'eus le plaisir de lire la biographie d'Abu Ali al-Husayn ibn Abd Allah ibn Sina, plus connu sous le nom d'Avicenne. Cet homme-là était médecin, mais il était également poète, mathématicien, astronome, philosophe et grand voyageur. L'éclectisme, l'ouverture d'esprit, la « transversalité » des savoirs du persan me firent autant rêver que l'intelligence et l'opiniâtreté de l'austro-hongrois.
Edgard Morin, dans son « Introduction à la pensée complexe », écrivit : « la pensée complexe est animée par une tension permanente entre l'aspiration à un savoir non parcellaire, non cloisonné, non réducteur, et la reconnaissance de l'inachèvement et de l'incomplétude de toute connaissance... Je n'ai jamais pu me résigner au savoir parcellarisé, je n'ai jamais pu isoler un sujet d'études de son contexte, de ses antécédents, de son devenir. »
Nombre des concepts qui sous-tendent la médecine générale sont chez trois hommes là.
- l'inlassable curiosité : en science, la phrase la plus excitante que l’on peut entendre, celle qui annonce de nouvelles découvertes, ce n’est pas «Eurêka» mais «c’est drôle» écrivit Asimov.
- la perpétuelle remise en question : un homme compétent est un homme qui se trompe selon les règles, disait Paul Valéry.
- le travail opiniâtre
- l'absence de soumission à l'autorité. « L'autorité d'un seul homme compétent, qui donne de bonnes raisons et des preuves certaines, vaut mieux que le consentement unanime de ceux qui n'y comprennent rien. » Galilée
- l'acquisition indispensable de connaissances éclectiques
- la nécessité d'une pensée complexe (vision synchronique, vision diachronique, vision systémique)
La SFMG est porteuse de ces valeurs-là, ce n'est pas la moindre de ses qualités.
Michel Arnould
Quelques années plus tard, j'eus le plaisir de lire la biographie d'Abu Ali al-Husayn ibn Abd Allah ibn Sina, plus connu sous le nom d'Avicenne. Cet homme-là était médecin, mais il était également poète, mathématicien, astronome, philosophe et grand voyageur. L'éclectisme, l'ouverture d'esprit, la « transversalité » des savoirs du persan me firent autant rêver que l'intelligence et l'opiniâtreté de l'austro-hongrois.
Edgard Morin, dans son « Introduction à la pensée complexe », écrivit : « la pensée complexe est animée par une tension permanente entre l'aspiration à un savoir non parcellaire, non cloisonné, non réducteur, et la reconnaissance de l'inachèvement et de l'incomplétude de toute connaissance... Je n'ai jamais pu me résigner au savoir parcellarisé, je n'ai jamais pu isoler un sujet d'études de son contexte, de ses antécédents, de son devenir. »
Nombre des concepts qui sous-tendent la médecine générale sont chez trois hommes là.
- l'inlassable curiosité : en science, la phrase la plus excitante que l’on peut entendre, celle qui annonce de nouvelles découvertes, ce n’est pas «Eurêka» mais «c’est drôle» écrivit Asimov.
- la perpétuelle remise en question : un homme compétent est un homme qui se trompe selon les règles, disait Paul Valéry.
- le travail opiniâtre
- l'absence de soumission à l'autorité. « L'autorité d'un seul homme compétent, qui donne de bonnes raisons et des preuves certaines, vaut mieux que le consentement unanime de ceux qui n'y comprennent rien. » Galilée
- l'acquisition indispensable de connaissances éclectiques
- la nécessité d'une pensée complexe (vision synchronique, vision diachronique, vision systémique)
La SFMG est porteuse de ces valeurs-là, ce n'est pas la moindre de ses qualités.
Michel Arnould